Frais et mal ensoleillé, avec des pluies très contrastées
Ce mois de juillet 2021 commence plutôt bien, avec de belles éclaircies et des températures à la hausse. Mais cela commence à se dégrader dès le 3, avec des averses fréquentes mais guère trop intenses. Puis un temps frais et perturbé s’installe jusqu’au 14, avec des pluies quasi-quotidiennes, où seule la journée du 9 tire son épingle du jeu, alors que des pluies soutenues affectent le Nord-Est le 13. L’été pointe enfin le bout de son nez à partir du 15. L’anticyclone des Açores s’installe jusqu’au 22, permettant au soleil de reprendre le dessus, avec un mercure à la hausse mais sans chaleur excessive (30 à 35°C tout au plus). Le temps recommence à se dégrader le 23, avec à nouveau un temps frais et perturbé qui domine jusqu’à la fin du mois : les pluies sont quotidiennes mais restent locales et plutôt faibles dans l’ensemble. C’est donc finalement un mois de juillet plutôt frais que nous avons connu, avec un écart moyen sur la région de -0.5 degré. L’ensoleillement est à l’unisson, avec un déficit moyen de 10 à 15%. Du côté des précipitations, si on observe un léger excédent (+10%) moyenné sur la Nouvelle Aquitaine, un fort contraste existe entre des régions très déficitaire
Les fortes pluies du 13 juillet sur le Limousin
Des averses s’enroulent autour d’une dépression centrée sur le Massif Central. Éparses dans un premier temps, elles s’intensifient en début d’après midi et arrosent durablement le Limousin qui recueille 40 à 80 mm en 1 journée, soit l’équivalent d’un mois de pluie, voire plus
Hauteur remarquable de précipitations mesurée 50.8 mm à La Trimouille (86)
TEMPERATURES
Malgré une trop courte période, du 18 au 23, où les températures ont véritablement été estivales, avec des maximums avoisinant ou dépassant souvent les 30°C, c’est bien un sentiment de fraîcheur qui a dominé sur le mois. Certes, les moyennes mensuelles sont très localement proches des normales, principalement sur le littoral charentais et dans les îles, mais elles présentent partout ailleurs un écart autour de -0.5 degré, voire même supérieur à -1 degré localement. Ce n’est pas du côté des températures minimales que la fraîcheur s’est faite ressentir puisqu’on observe sur la région un écart moyen proche de +0.5 degré. Elles ne sont en effet sur le mois que très localement inférieures aux normales saisonnières, et tout aussi localement supérieures de +1 à +2 degrés. C’est bien du côté des maximales que le bât blesse, avec un écart moyen de -1.5 degrés, cet écart atteignant localement -2 à -2.5 degrés. Il faut d’ailleurs noter que, sur les 20 dernières années, seuls les mois de juillet 2011 et 2007 ont connu des températures maximales moyennes mensuelles encore plus fraîches, avec un écart atteignant -2.3 degrés.
PRECIPITATIONS
Forte disparité des précipitations du mois. On note un cumul mensuel plus ou moins excédentaire sur le Limousin et les départements limitrophes, et un déficit plus ou moins important sur le reste de la région. Plus en détail, il est tombé entre 30 et 60 mm sur une grande partie Nord et Ouest du Poitou- Charentes, et dans une large bande entre l’Ouest des Pyrénées Atlantiques et le Sud de la Dordogne (où on retrouve le poste le moins arrosé, Bergerac, avec seulement 17 mm). Cela représente un déficit de 20 à 40%, voire même 40 à 70% localement. A contrario, avec 80 à 120 mm (jusqu’à 120 à 160 dans le Limousin), le Sud-Est des Pyrénées Atlantique, le Limousin et les postes environnants ont reçu beaucoup d’eau, avec là un excédent atteignant 140 à 220% de la normale. A noter qu’une bande reliant la moitié Nord de la côte girondine et le Sud du littoral charentais au Limousin, en passant par le Sud des Charentes, connait aussi un excédent de 20 à 40%, pour des hauteurs mensuelles de 60 à 80 mm. C’est donc bien le Limousin qui a été le plus arrosé, avec 159.2 mm à Pontarion (23), 162.2 mm à Peyrelade (19), et 166.6 mm à St-Léger-la-Montagne (87).